Le gouvernement de Gaza condamne le « double standard » de la Croix-Rouge dans la réception des corps des prisonniers
Par le délégué à la presse, Hajj Mohamed Bendamia en France
Selon le directeur du Bureau des médias du gouvernement, et sur fond de scènes de factions palestiniennes remettant les corps de 4 prisonniers israéliens, aucun commentaire n’a été émis par le Comité international
Le bureau des médias du gouvernement dans la bande de Gaza a condamné jeudi les « doubles standards » du Comité international de la Croix-Rouge lors de la réception et de la livraison des « corps des prisonniers israéliens et des martyrs palestiniens ».
Le directeur général du Bureau des médias, Ismail Al-Thawabta, a déclaré via la plateforme X : « Alors que la Croix-Rouge organise des cérémonies officielles solennelles lors de la réception des corps des prisonniers israéliens, elle livre les corps des martyrs palestiniens dans des sacs bleus qui sont jetés dans des camions dépourvus des éléments les plus élémentaires de la dignité humaine. »
Al-Thawabta a ajouté : « Cette discrimination flagrante dans le traitement reflète une politique de deux poids deux mesures et révèle l’incapacité de la communauté internationale à parvenir à la justice et à l’équité ! »
A 11h30 GMT, le Comité international de la Croix-Rouge n’avait pas commenté les déclarations de Thabet, mais il avait déjà annoncé, le 26 septembre 2024, qu’il ne participait pas au transfert de corps palestiniens d’Israël vers Gaza, en réponse à des informations des médias.
La condamnation est venue des factions palestiniennes après que celles-ci ont remis, plus tôt jeudi, les corps de 4 prisonniers israéliens à la Croix-Rouge à Khan Yunis, au sud de Gaza.
Le processus de remise a montré le respect des factions palestiniennes pour le caractère sacré des morts, en remettant les corps des quatre prisonniers, chacun dans un cercueil séparé avec ses données.
Dans un communiqué publié jeudi, le Hamas a tenu l’armée israélienne pour responsable de la mort des quatre prisonniers après avoir bombardé leurs centres de détention, tandis que « la résistance dans la bande de Gaza les a traités avec humanité et a tenté de les sauver ».
Les quatre corps appartiennent à une mère, à ses deux enfants et au prisonnier Oded Lifshitz, et ont été remis dans le cadre du septième lot de la première phase de l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 janvier.
Le Hamas libérera six prisonniers israéliens encore en vie samedi prochain, en échange de la libération par Israël de prisonniers parmi les milliers de Palestiniens détenus dans ses prisons.
Les Palestiniens dans les prisons israéliennes sont soumis à la torture, à la famine et à la négligence médicale, ce qui a entraîné la mort de beaucoup d’entre eux, selon les rapports des médias et des défenseurs des droits de l’homme palestiniens et israéliens.
Avec le soutien américain, entre le 7 octobre 2023 et le 19 janvier 2025, Israël a commis un génocide à Gaza, faisant plus de 160 000 morts et blessés parmi les Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 14 000 disparus.
Le 21 novembre, la Cour pénale internationale a émis deux mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Galant pour avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité contre les Palestiniens à Gaza.
Depuis des décennies, Israël occupe des territoires en Palestine, en Syrie et au Liban, et refuse de s’en retirer et d’établir un État palestinien indépendant, avec Jérusalem-Est comme capitale, sur les frontières d’avant la guerre de 1967.