Par le délégué à la presse, Hajj Mohamed Bendamia en France
Sous le titre “Boualem Sansal est un otage… la dictature algérienne et les islamistes contre la liberté”, en couverture, le magazine français “Le Point” a consacré un large dossier à l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal et à sa détention provisoire à L’Algérie, avec des poursuites pour délit d’atteinte à la sécurité de l’État.
“Le Point” a estimé que l’incarcération du romancier s’inscrit dans le cadre de l’étonnante dégradation des relations entre Paris et Alger, sur fond de réconciliation franco-marocaine. Cela fait également suite à un entretien avec Boualem Sansal, en octobre dernier, qui semblait avoir provoqué la colère de hauts responsables du régime algérien, dans lequel il affirmait : « La France n’a pas colonisé le Maroc parce que c’est un grand pays […]. Lorsque la France a colonisé l’Algérie, toute la partie occidentale de l’Algérie ne faisait pas partie du Maroc. Il est donc facile de coloniser de petites choses qui n’ont pas d’histoire, mais l’État est très difficile.
Le Point poursuit en affirmant qu’à travers le sort de Boualem Sansal, une histoire française est également présentée. En témoigne l’embarras vécu par un certain gauchiste qui, en théorie, est un ardent défenseur de la liberté d’expression des artistes, mais répugne à soutenir un homme jugé trop dur à l’égard de l’islam et de l’islamisme.
Au final, l’affaire dépasse le sort de l’individu et le cadre du conflit franco-algérien pour atteindre le niveau mondial, selon le magazine français de droite. Si le régime algérien a muselé Boualem Sansal, qui osera s’exprimer ? » s’interroge Le Point, soulignant que la nouvelle de l’arrestation du célèbre romancier a suscité une mobilisation internationale, notamment à travers l’appel lancé par son ami Kamal Daoud dans les colonnes du Point, et signé par quatre prix Nobel de littérature.
Kamal Daoud a écrit : « Aujourd’hui, je vous parle avec une profonde inquiétude. Mon ami, l’écrivain algérien Boualem Sansal, a été arrêté samedi 16 novembre. « Cette tragique nouvelle reflète une horrible réalité en Algérie, où la liberté d’expression n’est plus qu’un souvenir face à la répression, à l’emprisonnement et à la surveillance de l’ensemble de la société. »
